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To have access to related interviews and documents, send a research project, a short CV and a letter of intention to datgulmem@ined.fr
Interviewed
Id | 159 |
Id (Identifiant) | 2010-EGG-RU-0001-EIDIKAVICIUS |
First name of interviewed (Prénom de l’interviewé) | Juozas |
Last Name of interviewed (Nom de l’interviewé) | Eidukevičius |
Last Name of interviewed father (Nom du père de l'interviewé) | |
First name of interviewed cyrillic script (Prénom de l’interviewé en cyrillique) | |
Last Name of interviewed cyrillic script (Nom de l’interviewé en cyrillique) | |
Last Name of interviewed father cyrillic (Nom du père de l'interviewé en cyrillique) | |
Locality | Тангуй |
Birthdate (date de naissance) | 1929-01-01 |
Place of birth (Lieu de naissance) | Savanoriai |
Biography of interviewed (Biographie de l’interviewé) | Juozas Eidukevičius was born in a small village in Lithuania in 1929. His parents were farmers and owned 11 hectares (27 acres) of land. In 1939 the Soviets arrived, then the Germans. Juozas started work at the age of 14. In 1944 the Soviets came back. And in 1948, he and his father were arrested. He was sentenced to 25 years’ camp, for nationalist activities, under Articles 58.1 and 58.11 of the Penal Code, and then was given another 5 years and another 5. He was accused of helping the “Forest Brothers”, the Lithuanians who were fighting against the Soviets. His mother and sister were deported the following year to the Irkutsk region. He only found this out in 1955. First he was sent to Inta in the north. He remembers arriving with other Lithuanians at this camp, where the prisoners were afraid of the arrival of these “fascists”. He was then moved from mine to mine at Inta and then to Vorkuta, where his father died. He was threatened with the firing squad, when Stalin died, because he refused to get up when the siren rang out. Shortly afterwards he escaped with a Lithuanian fellow-prisoner, by extending a mineshaft. He was rearrested when he got near Pechora. He was given another 10 years. Shortly afterwards, they all went on strike, one of the famous 1953 camp strikes. It was severely put down. He was sent to a hard regime camp. However, the strike led to some improvement in living conditions in Vorkuta, where he returned in 1955. Then he was sent to Anzeba in the Ozerlag, a huge Siberian camp between Tayshet and Bratsk. Amnesty was proclaimed in August 1956 and his sentences under the various paragraphs of the notorious Article 58 of the Penal Code concerning political crimes were expunged. However, he was kept in prison another three years because in Vorkuta he had argued with a team leader who had stopped him going into a heated building during extremely cold weather. When he got out of the punishment block, he beat up the brigade leader and was sentence for violence under Article 59.3 of the Penal Code. To this day he is still marked by that sentence, which has not been amnestied, as if there were no extenuating circumstances for having defended one’s life and fought against cruelty. In 1959 he was released and went to build the first blocks of flats in Bratsk, which was booming with the construction of the hydroelectric plant. Then he left for Nikiley, where he still lives. On his release, he would have liked to return to Lithuania, but he had no residence permit. |
Biography of interviewed in French (Biographie de l’interviewé en français) | Juozas Eidukevičius naît en 1929, en Lituanie dans un petit village. Ses parents étaient paysans et possédaient 11 hectares de terre. En 1939, les Soviétiques arrivent, puis les Allemands. Juozas commence à travailler à 14 ans. En 1944, les Soviétiques reviennent. Et en 1948, son père et lui sont arrêtés. Il est condamné à 25 ans de camp, pour activité nationaliste, selon les articles 58.1 et 58.11 du code pénal, puis prend encore 5 ans et 5 ans encore. Il est accusé d’aider les «frères des bois», ces Lituaniens qui luttent contre les Soviétiques. Sa mère et sa sœur sont déportées l’année suivante dans la région d’Irkoutsk. Il ne l’apprendra qu’en 1955. Il est d’abord envoyé à Inta, dans le nord. Il se souvient de son arrivée dans ce camp, avec d’autres Lituaniens, où les prisonniers craignaient l’arrivée de ces «fascistes». Il circule alors de mine en mine, à Inta, puis à Vorkouta où son père décède. On menace de le fusiller, au moment de la mort de Staline, car il refuse de se lever lorsque la sirène retentit. Il s’enfuit, cette même année 1953, avec un codétenu lituanien, en prolongeant un puits de mine. Il est réarrêté alors qu’il était aux abords de Pechora. On lui rajoute 10 ans de plus. Peu après, ils se mettent tous en grève, une des fameuses grèves, en 1953, dans les camps. Celle-ci est durement réprimée. Il est envoyé dans un camp à régime sévère. Cependant, la grève conduira à un assouplissement des conditions de vie à Vorkouta, où il revient, en 1955. Peu après, il est envoyé à Anzeba, dans l’Ozerlag, un immense camp sibérien, situé entre Taïchet et Bratsk. L’amnistie survient en août 1956 et il est lavé de ses condamnations relevant des différents alinéas du fameux article 58 du code pénal, condamnant pour crime politique. Il reste cependant enfermé encore 3 ans, car à Vorkouta, il s’était opposé à un chef d’équipe, qui lui avait refusé l’entrée dans une maison chauffée alors qu’il faisait un froid extrême. Envoyé au cachot, il battit le brigadier à sa sortie et fut condamné pour violence, sur l’article 59.3 du code pénal. Aujourd’hui, il est toujours marqué par cette condamnation, non amnistiée, comme si le fait d’avoir défendu sa vie et de s’être battu contre la cruauté ne pouvait connaître de circonstances atténuantes. En 1959, il est libéré et va construire les premières grandes maisons à Bratsk, dont la croissance très rapide accompagne la construction de la centrale hydro-électrique. Il part ensuite à Nikilei, où aujourd’hui il vit encore. A sa libération, il serait bien rentré en Lituanie, mais il n’avait pas le droit d’y résider. |
Home language (Langue d’usage de l’interviewé) | LT |
Publisher CERCEC/RFI | |
Copyright (copyright) | RFI/CERCEC |
Deportation (Déportation) | April 1940 |
Access Right (Droits d'accès) | Public |
Mother tongue (Langue maternelle) | LT |
Citizenship at birth (citoyenneté à la naissance) | Lietuva |
Citizenship at the time of the deportation (citoyenneté au moment de la déportation) | Lietuva |
Father occupation (Profession du père) | Peasant |
Mother occupation (profession de la mère) | Peasant |
Date of first deportation - Start - (date de la première deportation) | 1948-02-01 |
Date of first deportation - End - (date de la première deportation) | 2040-01-01 |
Work in deportation (Travail en déportation) | |
Date of first liberation - Start - (date de la première libération) | 1959-10-01 |
Date of first liberation - End - (date de la première libération) | 2040-01-01 |
Occupation after return (Premier emploi au retour) | Worker |
Other interviews (Autres interviews) | |
Written memories (Mémoires) | |
Comments (Commentaires) | |
Type Of Settlement | Labour camp |