Interviewed

Id 183  
Id (Identifiant) 2014-EGG-RU-0001-MIKELIONINE
First name of interviewed (Prénom de l’interviewé) Galina  
Last Name of interviewed (Nom de l’interviewé) Mikelionine  
Last Name of interviewed father (Nom du père de l'interviewé)  
First name of interviewed cyrillic script (Prénom de l’interviewé en cyrillique) Галина  
Last Name of interviewed cyrillic script (Nom de l’interviewé en cyrillique) Микелионине  
Last Name of interviewed father cyrillic (Nom du père de l'interviewé en cyrillique)  
Locality Черемхово
Birthdate (date de naissance) 1934
Place of birth (Lieu de naissance) Благовещенск
Biography of interviewed (Biographie de l’interviewé)
Biography of interviewed in French (Biographie de l’interviewé en français) Galina Titova-Mikelionine connaît la déportation à double titre. Elle naît en 1934 à Blagovechtchensk. Son père, citoyen de Chine, travaillait pour les services soviétiques de la sécurité d’État en qualité de traducteur. En 1938, il est arrêté et la mère de Galina, femme de ménage analphabète et seule, est déportée avec ses cinq enfants. À sa libération en 1940, le père de Galina repart en Chine, puis rejoint sa famille qui a été entre-temps secourue par la communauté chinoise de la région de l'Amour. Cependant, en 1952 la famille est de nouveau déportée à Tcheremkhovo dans la région d'Irkoutsk. La trajectoire de Galina croise le vécu de déporté pour une deuxième fois en se mariant avec Antanas Mikelionis, déplacé spécial de Lituanie. Ce dernier, né en 1931, d'une famille de quatre enfants déportés avec leurs parents le 25 mars 1949. Ceux-ci, Feliks Mikelionis et Ona Mikelionene possédaient un khoutor (une exploitation isolée) dans le village de Purviški (région de Kaunas), construite grâce au travail de Feliks Mikelionis à l’étranger. Comme beaucoup, il était parti dans les années 1930 aux États-Unis, y avait travaillé dans les mines, y avait même ouvert un cinéma. Au moment de sa déportation, la famille Mikelionis fut alors perçue comme appartenant au milieu paysan aisé. Arrêtés par des soldats russes, ils n’ont eu que deux heures pour se préparer au voyage, rassembler quelques vivres et sont partis en direction d’Irkoutsk en laissant en Lituanie les deux derniers enfants, en bas âge. Dans la région d’Irkoutsk, ils ont été transportés dans un village où vivaient des Bouriates. Logés dans des maisons à moitié détruites, ils on souffert du froid et de la faim et ont été assignés à une exploitation forestière. Même les petits enfants s’employaient à ramasser des branches. Antanas obtient le diplôme de fin d’études secondaires en 1952 et devient chauffeur. La même année, les responsables de la mine de Tcheremkhovo suggèrent à Antanas et à son frère Juozas de suivre des études à l’école des mines. De son côté, Anna, la sœur d’Antanas, rentre à l’école professionnelle de médecine. Les études poursuivies par ces deux membres de la famille conduisent à un changement des conditions de vie de la famille. Antanas commence à travailler comme technicien qualifié dans la mine de Tcheremkhovo et y réunit toute la famille. Il pratique le sport en amateur au sein de l’entreprise minière et petit à petit celle-ci le promeut pour participer aux compétitions sportives. Il quitte alors la mine et devient professeur de sport dans plusieurs écoles professionnelles de la région. Galina, secrétaire au sein d’une section du komsomol, rencontre Antanas en 1955. Vivant à Tcheremkhovo, il lui semble naturel de se rendre à des fêtes organisées par les jeunes Lituaniens déportés. La famille Mikelionis est libérée en octobre 1956 et se prépare au retour l’année suivante. Galina part avec eux. Le jeune couple aspire au départ à fonder une famille en Lituanie, aidé par leur entourage. Toutefois, l’insertion sociale de Galina, jeune sibérienne athée, dans cette société et au sein d’une famille pratiquante, se révèle mal aisée. Galina et Antanas Mikelionis repartent à Tcheremkhovo où ils se marient en 1957. La parole autour de l’expérience de la déportation et de ses raisons est assez libérée au sein de la famille. Feliks et Ona Mikelionis, ainsi qu’Atanas en parlent au fils de ce dernier, Oleg né en 1961. Dès la fin de ses études secondaires, il est au courant de l’annexion des Etats baltes par l’Union soviétique, il accède à la mémoire de la Seconde Guerre mondiale et du stalinisme, qui tranchent avec l’enseignement de l’histoire à l’école. Bien que seuls membres de la famille restés en Sibérie, Galina et Antanas se rendent régulièrement dans les républiques baltes. Cela maintient, pour eux et pour leur fils, un double regard sur le système soviétique et forge leur perception des institutions soviétiques. La famille Mikelionis est réhabilitée en 1988.  
Home language (Langue d’usage de l’interviewé) RU
Publisher CERCEC/RFI CERCEC/RFI  
Copyright (copyright) Licence Creative Commons
Deportation (Déportation)
Access Right (Droits d'accès) Public
Mother tongue (Langue maternelle) RU  
Citizenship at birth (citoyenneté à la naissance) СССР  
Citizenship at the time of the deportation (citoyenneté au moment de la déportation) СССР  
Father occupation (Profession du père)  
Mother occupation (profession de la mère)  
Date of first deportation - Start - (date de la première deportation) 1938-00-00  
Date of first deportation - End - (date de la première deportation) 0000-00-00  
Work in deportation (Travail en déportation) studies, medicine  
Date of first liberation - Start - (date de la première libération) 1956-00-00  
Date of first liberation - End - (date de la première libération) 0000-00-00  
Occupation after return (Premier emploi au retour) Doctor  
Other interviews (Autres interviews)  
Written memories (Mémoires)  
Comments (Commentaires)  
Type Of Settlement Special settlements