Interviewed

Id 116  
Id (Identifiant) 2010-EGG-PL-0001-MIGDALSKA
First name of interviewed (Prénom de l’interviewé) Estera  
Last Name of interviewed (Nom de l’interviewé) Migdalska  
Last Name of interviewed father (Nom du père de l'interviewé) Dajbog  
First name of interviewed cyrillic script (Prénom de l’interviewé en cyrillique)  
Last Name of interviewed cyrillic script (Nom de l’interviewé en cyrillique)  
Last Name of interviewed father cyrillic (Nom du père de l'interviewé en cyrillique)  
Locality Warszaw
Birthdate (date de naissance) 1930
Place of birth (Lieu de naissance) Warszaw
Biography of interviewed (Biographie de l’interviewé) Estera Migdalska is born in Warsaw in 1930. She didn’t experience the deportation personally, but several members of her family have been victims of it. Her family was close to Jewish secular culture. Before the war, Estera pursued her studies in a school established by Bund. In the beginning of the armed conflict, Estera Midalska and her father take refuge at Pinsk, native town of her mother. The latter and the sister of Estera stay in Warsaw, counting on the imminent end of the conflict. During the Nazi occupation, they will perish in the Warsaw ghetto. Being in Pinsk in 1940, Estera’s father decides to accept Soviet citizenship and by this means they avoid the deportation. The family was conscious of the importance of this criterion for their destiny. It was discussed within the family circle. For several members of it, the acceptance of the Soviet passport was tantamount to a betrayal of the nation. In this regard, the strategies adopted by different relatives differ. Two brothers and a cousin living in Lutsk decline the Soviet citizenship and are deported. Running way from the advance of the Nazis, Estera and her father's move to Soviet Union. In the Saratov Oblast’, her father is engaged in auxiliary army unities and Estera looses any contact with him. She will learn later that her father died under the bombing. During twelve months, she’s left to her own devices, stays out of school, tries to earn her living, working as a babysitter. One of the chiefs of local health services remarks Estera and places her in an orphanage in 1943. As soon as 1944, she obtains a possibility to pursue her scholarship. Later, some other Polish and Ukrainians (Jewish natives) evacuated in USSR help her to move to Khmelnicki region in Ukraine. In 1946 Estera becomes legally an adult and obtains a Soviet passport. Her uncle finds her. He has been deported in Novosibirsk Oblast and, during the war, tried in vain to join Anders army. Later, he became soldier of the Army created in Sielce, took part in the battle of Lenino and finally returned to Warsaw. In the immediate post-war years, he became a member of staff of the Ministry of Defence. Thus, thanks to a governmental agreement on children repatriation, he obtains the return of Estera in Poland in 1947. Received initially in her uncle’s family, Estera enjoys the hosting that a Community association offers to Jewish orphans. Estera’s family was confronted not only to the deportation, the Holocaust and to the return in Poland, but also traversed a period of immigration in Israel (her aunt in 1945 and her uncle in 1968). Estera also feels the prevailing anti-semitism in the end of the sixties. Working as an engineer, she is forced to resign and finds another work only in 1971.
Biography of interviewed in French (Biographie de l’interviewé en français) Estera Migdalska naît à Varsovie en 1930. Elle n'a pas connu la déportation, mais plusieurs membres de sa famille en ont été victimes. Sa famille était attachée à la culture juive laïque. Avant la guerre, Estera a été scolarisée dans une école communautaire liée au Bund. Dès le début du conflit armé, Estera Midalska et son père se réfugient à Pinsk – ville d’origine de sa mère. Celle-ci et la petite sœur d’Estera restent à Varsovie espérant la fin proche de la guerre. Toutes les deux périront dans le ghetto pendant l’occupation nazie. Confronté au dilemme d’accepter ou non la citoyenneté soviétique, le père d’Estera se décide à prendre le passeport soviétique. Ils échappent ainsi à la déportation, risque dont il était conscient, car la question a été débattue au sein de la famille. Les pressions internes se ressentaient : l’acceptation équivalait pour certains membres de la famille à une trahison nationale. À cet égard, les stratégies adoptées par différents membres de la famille divergent. Deux frères et un cousin du père, vivant à Lutsk, ont refusé la citoyenneté soviétique et ont été déportés. Fuyant l’avancée des Allemands, Estera et son père se retrouvent en URSS. Dans la région de Saratov, son père est mobilisé pour travailler dans les unités suppléantes de l’armée et Estera perd tout contact avec lui. Elle apprendra plus tard qu’il est mort sous un bombardement. Pendant un an, elle est livrée à elle-même, déscolarisée, cherchant à gagner sa vie, notamment en gardant les enfants. Remarquée par une responsable des services sanitaires, Estera est placée en 1943 dans un orphelinat soviétique. Dès 1944, elle reprend les études à l’école. Elle bénéficie de l’aide des évacués polonais et ukrainiens (d’origine juive) qui l’aident à rentrer dans la région de Khmelnicki en Ukraine. En 1946 alors qu’elle vient d’avoir 16 ans et est devenue de ce fait citoyenne soviétique, elle est retrouvée par son oncle. Celui-ci avait été déporté dans la région de Novossibirsk suite à son refus de prendre la citoyenneté soviétique. Au cours de la guerre, il avait souhaité rejoindre l’armée d’Anders, souhait rendu impossible par la perte des siens. Plus tard, il s’était engagé dans l’armée formée à Sielce, avait participé à la bataille de Lenino et était rentré finalement à Varsovie. Dans l’après-guerre, devenu employé du Ministère de la Défense, il obtient le retour d’Estera en Pologne en 1947 grâce à un accord gouvernemental de rapatriement tardif d’enfants. Accueillie dans un premier temps par son oncle et sa nouvelle épouse rencontrée en déportation (sa première femme a péri dans la Shoah), Estera bénéficie ensuite de l’hébergement proposé aux orphelins juifs par une association communautaire. La famille d’Estera a connu non seulement la déportation, la Shoah et le retour en Pologne, mais aussi l’émigration en Israël (sa tante en 1945 et son oncle en 1968). En 1968, Estera ressent tant l’antisémitisme ambiant, la propagande antisioniste et son parcours est marqué par le départ de son oncle. Ingénieur de formation, elle a été contrainte de démissionner et n’a pu retrouver le travail qu’en 1971.  
Home language (Langue d’usage de l’interviewé)
Publisher CERCEC/RFI CERCEC/RFI  
Copyright (copyright) Licence Creative Commons
Deportation (Déportation)
Access Right (Droits d'accès) Public
Mother tongue (Langue maternelle) YI/PL  
Citizenship at birth (citoyenneté à la naissance) Polska  
Citizenship at the time of the deportation (citoyenneté au moment de la déportation) СССР  
Father occupation (Profession du père) Accountant  
Mother occupation (profession de la mère) Housewife  
Date of first deportation - Start - (date de la première deportation) 0000-00-00  
Date of first deportation - End - (date de la première deportation) 0000-00-00  
Work in deportation (Travail en déportation)  
Date of first liberation - Start - (date de la première libération) 0000-00-00  
Date of first liberation - End - (date de la première libération) 0000-00-00  
Occupation after return (Premier emploi au retour)  
Other interviews (Autres interviews)  
Written memories (Mémoires)  
Comments (Commentaires)  
Type Of Settlement