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Publisher CERCEC/RFI |
Rights (Droits) |
Deportation (Déportation) |
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Mother tongue (Langue maternelle) |
Citizenship at birth (citoyenneté à la naissance) |
Citizenship at the time of the deportation (citoyenneté au moment de la déportation) |
Father occupation (Profession du père) |
Mother occupation (profession de la mère) |
Date of first deportation - Start - (date de la première deportation) |
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Date of first liberation - Start - (date de la première libération) |
Date of first liberation - End - (date de la première libération) |
Occupation after return (Premier emploi au retour) |
Other interviews (Autres interviews) |
Written memories (Mémoires) |
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Type Of Settlement |
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87 |
2009-EGG-H-0001-KEVEHAZI |
Ferenc |
Kevehazi |
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Budapest |
1926-07-09 |
Budapest |
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Ferenc Kevehazi naît en 1926 à Budapest dans une famille de militaires. En 1944, il entame ses études à la faculté de médecine. Dans la continuité de sa formation, il travaille au sein de l'armée en qualité d'agent sanitaire et, dès l'arrivée de l'armée soviétique, commence à pratiquer dans le corps médical civil. En cette période, il soigne des femmes violées par les soldats de l'armée rouge. Ces informations ne manquent pas d'alimenter sa perception de l'Union soviétique dont il débat avec ses proches.
En octobre 1948, Ferenc Kevehazi est arrêté et interrogé par la police politique dont il se souvient particulièrement de la brutalité. Durant l'instruction, il est emprisonné dans une cellule d'isolement au sein des prisons de Badenwergrim et Neuekirchen. Condamné à 25 ans de détention pour “terrorisme”, il est envoyé à Vorkouta en 1949. En dépit de multiples tentatives de trouver une place de médecin au sein du camp, il est assigné au travail dans les mines. Sa pratique médicale n'est reconnue qu'un an plus tard, ce qui lui permet alors d'échapper au travail pénible et améliore sensiblement ses conditions de vie. À Vorkouta et dans les prisons par lesquelles il passe, il découvre d'autres cultures, langues et rites religieux. Son récit est jalonné par les évocations de prisonniers de toutes nationalités - Arméniens, Ukrainiens, Russes, Allemands, Baltes... Vorkouta est aussi un temps d'apprentissage de l'action politique. Les mouvements de grève entamés en 1954 à Karangada s'étendent jusqu'à Vorkouta. En août 1954, son camp est plongé dans un véritable “bain de sang”. Sa libération amorcée en 1954 est lente et ponctuée d'étapes de détention (à Moscou, en Mordovie, à Csop) et de voyages à travers la Russie soviétique, occasion d'une découverte ne serait-ce que visuelle des kolkhozes. Ferenc Kevehazi considère que sa véritable libération ne survient qu'en avril 1956, quand il rentre à Budapest.
Après un emprisonnement de 8 ans durant lequel aura pris corps l'apprentissage d'activités politiques, d'autres manières de pratiquer la médecine, de langues et de cultures étrangères, apprentissage baigné dans la violence quotidienne, il arrive donc à Budapest 5 mois à peine avant l'insurrection. L'entretien mené avec lui par l'équipe “Mémoires européennes du Goulag” n'est pas sa première possibilité de parler de ce vécu. Pour autant, le silence jeté pendant plusieurs décennies sur son expérience des camps marque son récit actuel aussi bien que son engagement dans les associations d'anciens déportés créées après 1989. |
HU |
CERCEC/RFI |
Licence Creative Commons |
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Public |
HU |
Österreich-Ungarn |
Österreich-Ungarn |
Custom officer |
Custom officer |
1948-10-28 |
0000-00-00 |
Mines, felling, sanitary agent |
1956-04-00 |
0000-00-00 |
Doctor |
1 |
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Was a member of Levente, paramilitary youth organisation existing between December 1921 and March 1945. The membership was obligatory. |
Labour camp |
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88 |
2009-EGG-H-0001-OLOFFSON |
Karoly |
Oloffson |
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Budapest |
1916-12-23 |
Rákosszentmihály |
Father Placid Károly Olofsson was born in Rákosszentmihály, Hungary, in December 1916 to a father who taught at secondary school and painted in his spare time and a mother of German origin. He grew up in an intellectual, very Christian environment and in 1933, after Benedictine secondary school, he studied theology and German language and civilisation. He gained a doctorate and was ordained a priest.
During the war, he was a padre in a military hospital, then taught in a Catholic secondary school in the provinces and then in Budapest. In January 1946, the Hungarian political police arrested him. He was sentenced to 10 years’ forced labour because his participation during the free elections in 1945 in the electoral campaign for the Smallholders Party was considered an offence. He was first held in a Budapest prison guarded by Soviet soldiers. As he worked cleaning the corridors, he administered Extreme Unction to those condemned to death by singing it in Hungarian so the guards could not understand. Throughout his imprisonment he set himself the task of “awakening the minds” of his fellow prisoners, comforting them, so that they might “feel the presence of God” and feel human. In his view, it was not the Red Army that sent him to the Gulag but the will of God to submit him to that trial. “God has a great deal of humour and a sense of irony”, he said later. During all the years in the Gulag, using every trick in the book, he always did his “duty”: celebrating Mass at night in the huts with grape juice and unleavened bread, and running “competitions for treats” so that “his companions could escape their surroundings”. He worked sawing timber and then in the furniture workshop. One day, he became the camp painter and did portraits of guards and common law prisoners. He was released in 1955 and returned to Budapest, where he was not allowed to practise as a priest. He found work at a locksmith’s, where he lost a finger. After being accused of sabotage, he ended up as a labourer in a hospital laundry, finally becoming its director, while still leading underground prayer groups. After his retirement in 1977, he gradually took up with the Church again and now practices still as a priest. |
Le père Placid Karoly Olofsson naît en décembre 1916 à Rákosszentmihály en Hongrie, d’un père professeur de lycée et peintre à ses heures et d’une mère d’origine allemande. Il grandit dans un milieu intellectuel, très chrétien, et en 1933, au sortir d’un lycée bénédictin, il fait des études de théologie et de langue et civilisation germaniques. Il obtient un doctorat et est ordonné prêtre.
Pendant la guerre, il est aumônier dans un hôpital militaire, puis enseigne dans un lycée catholique en province, ensuite à Budapest. En janvier 1946, la police politique hongroise l’arrête. Il est condamné à 10 ans de travaux forcés car sa participation, lors des élections libres en 1945, à la campagne électorale pour le parti des petits propriétaires est considérée comme un crime. Il est d’abord enfermé dans une prison de Budapest gardée par des soldats soviétiques. Assigné au nettoyage des couloirs, il peut chanter (en hongrois sans que les gardes s’en rendent compte) l’extrême-onction aux condamnés à mort. Pendant toute sa période de captivité, il se donne comme tâche de «réveiller l’esprit» de ses compagnons prisonniers, de les réconforter, pour qu’ils «sentent la présence de Dieu» et pour qu’ils se sentent humains. Pour lui, ce n’est pas l’armée Rouge qui l’a envoyé au goulag, c’est la volonté de Dieu qui l’a soumis à cette épreuve. «Dieu a beaucoup d’humour et de sens de l’ironie», dira-t-il. Ainsi, durant toutes ces années au goulag, au prix de mille astuces, il fera toujours son «devoir» : célébrer la messe, la nuit dans la baraque, avec du jus de raisin et du pain azyme, tout comme organiser les «concours des petits plaisirs de la vie “pour que ses compagnons puissent dépasser le contexte”». Il travaille à la coupe du bois puis dans la fabrique de meubles. Un jour, il devient le peintre du camp et fait des portraits des gardes ou des prisonniers de droit commun. Il est libéré en 1955 et rentre à Budapest, où il ne peut plus exercer son sacerdoce. Il trouve du travail dans une serrurerie où il perd un doigt. Accusé de sabotage, il finit ouvrier dans la laverie d’un hôpital dont il devient le directeur, tout en dirigeant des groupes de prière clandestins. Depuis sa retraite en 1977, il renoue progressivement ses liens avec l’Eglise et exerce comme prêtre encore aujourd’hui. |
HU |
CERCEC/RFI |
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Public |
HU |
Österreich-Ungarn |
Österreich-Ungarn |
Teacher |
Artist |
1946-00-00 |
0000-00-00 |
Cleaning, fabricating furniture, artist |
1955-11-00 |
0000-00-00 |
In charge of a wash house |
1 |
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Labour camp |
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2009-EGG-H-0001-ROZSAS |
Janos |
Rozsas |
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Nagykanizsa |
1926-08-06 |
Budapest |
János Rózsás was born into a working-class family in Budapest in August 1926. From his earliest youth he loved books and had a talent for languages, but he had to leave school at 14 to provide financial help for his family.
He was sent to the front against the Red Army at 18, was quickly taken prisoner and sentenced for high treason to ten years’ forced labour and exile for life in the USSR. He did not understand his sentence but felt relieved because he thought he was going to be executed. He was sent first to Odessa, then to the Ukrainian camps at Nikolayev (Mykolaiv) and Kherson, where he learnt Russian in a few months. In 1946, he was moved to a camp in the northern Urals where he just survived in atrocious conditions of cold and hunger, or rather, he said later, he lived “trying to build a little world around me with books. It was important to dream, to rise above reality. I would spend my nights reading secretly and then I followed with days of work.” In 1949, he was sent to Kazakhstan, where he met and made friends with Solzhenitsyn, thanks to a passion for Russian literature and culture that was unusual for a Hungarian imprisoned in the Gulag.
In 1954, he was amnestied and returned to Hungary. There he started writing about his nine years in the camps, as he had decided to do long before his release, if he survived. He also began another long-term project: with his knowledge of Russian he undertook to write rehabilitation requests for hundreds of his fellow Gulag prisoners. His memoirs were published in Munich in 1987 and translated into English and German. Despite the cold, the hunger, the humiliation and the violence, Mr Rózsás says, “I do not regret my nine years in the Gulag. If I had to do them again, I would. I met people and learnt such interesting things!” and adds, concerning Russia, “I feel homesick for that country that I love so much, that is where I spent my youth.” |
Janos Rozsas naît en août 1926 à Budapest dans une famille ouvrière. Dès son plus jeune âge, il a la passion des livres et un talent pour les langues, mais il doit interrompre l’école à 14 ans pour aider financièrement sa famille.
Il est envoyé au front contre l’armée Rouge à 18 ans et il est très vite fait prisonnier et condamné pour haute trahison à 10 ans de travaux forcés et à l’exil à vie en URSS. Il ne comprend pas sa condamnation mais se dit soulagé car il pensait être exécuté. Il est d’abord envoyé à Odessa, puis vers les camps ukrainiens de Nikolaïev et Kherson, où il apprend le russe en quelques mois. En 1946, il part pour un camp de l’Oural du Nord où il survit dans des conditions de froid et de faim atroces, ou plutôt, dira-t-il, où il vit «en essayant de construire un petit monde autour de moi, grâce aux livres. Il fallait rêver, s’élever au-dessus de la réalité. Je passais mes nuits à lire en cachette et j’enchaînais avec les journées de travail.» En 1949, il est envoyé au Kazakhstan, où il y rencontre Soljenitsyne avec qui il se lie d’amitié, grâce à sa passion de la littérature et de la culture russe peu commune pour un Hongrois enfermé au goulag.
En 1954, il est amnistié et rentre en Hongrie. Là, il entreprend d’écrire sur ses neuf années dans les camps, comme il avait décidé de le faire bien avant d’être libéré, s’il survivait. Il assume aussi un autre travail de longue haleine : aidé par sa connaissance du russe, il se charge d’écrire les demandes de réhabilitation de centaines de ses compagnons de goulag. Ses mémoires sont publiées à Munich en 1987 et traduites en anglais et en allemand. Malgré le froid, la faim, les humiliations et les violences, M. Rozsas dit : «Je ne regrette pas mes neuf années de goulag. Si j’avais à les refaire, je les referais. J’ai rencontré des personnes et j’ai appris des choses si intéressantes !», et il ajoute sur la Russie : «J’ai la nostalgie de ce pays que j’aime tant, c’est là où j’ai passé ma jeunesse.» |
HU |
CERCEC/RFI |
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Public |
HU |
Österreich-Ungarn |
Österreich-Ungarn |
Construction painter |
Construction painter |
1944-00-00 |
0000-00-00 |
road and railway construction, clearing |
0000-00-00 |
0000-00-00 |
In charge of a wash house |
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Janos Rozsas considers himself as a true "chronicler" of the Hungarian Gulag (he published several books) and speaks about his personal experience with a great number of details. His remarkable memory and sense of narration, his love and deep knowledge of Russian culture ensure a singular quality to his testimony. His emotion breaks through when he recalls his affection for his country and for his deportation comrades.
Was a member of Levente, paramilitary youth organisation existing between December 1921 and March 1945. The membership was obligatory. |
Labour camp |
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2009-EGG-H-0001-SZEKERES |
Imre Gyula |
Szekeres |
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Decs |
1925-00-00 |
Hódmezővásárhely |
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Imre Gyula Szekeres naît en 1925 dans une famille d'agriculteurs pauvres, de religion baptiste. Il devient ouvrier du textile, ce qui dénote une ascension sociale y compris en termes de déplacement (Budapest). Cette activité se poursuit en 1944 au profit de l'armée nazie, mais il se trouve rapidement incorporé dans l'armée elle-même. Soldat, il est marqué par les engagements pris en interne par les soldats hongrois – défendre avant tout la population et le territoire de Hongrie. Au croisement de son expérience au sein des Levente et dans l'armée nazie, il se constitue peu à peu une formation de combat, de guérilla. Après la guerre, il rentre dans son village natal, mais est rapidement arrêté par plusieurs soldats de l'Armée rouge. Jugé à Temesvar et condamné à 15 ans de détention dans un camp, Imre Gyula est d'abord emprisonné à Costanza, puis transféré à Vorkouta. Trois ans en plein air – coupe de bois, construction, usine de briques, brûleur de chaux – nécessitent de trouver des astuces pour se protéger contre le froid et l'épuisement. En juillet 1953, Imre Gyula Szekeres est libéré. De retour en Hongrie, il reprend une activité agricole, puis travaille comme mécanicien dans une coopérative. Szekeres tient à finir l’entretien avec un poème composé en détention par l’un de ses compagnons. |
HU |
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Public |
HU |
Österreich-Ungarn |
Österreich-Ungarn |
Peasant |
Peasant |
1945-00-00 |
0000-00-00 |
felling, construction, brick fabrics, kitchen, lime burner |
1953-07-00 |
0000-00-00 |
Peasant |
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Was a member of Levente, paramilitary youth organisation existing between December 1921 and March 1945. The membership was obligatory. |
Prison and labour camp |
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View |
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2009-EGG-H-0001-HARTMANN |
Klara |
Hartmann |
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Gödre |
1930-00-00 |
Miskolc |
Klara Hartmann was born in May 1930 in Miskolc in northern Hungary. Her parents were peasants who died young and she does not remember them. She was brought up by an uncle, a gendarmerie sergeant at Gönc. As the Red Army advanced in January 1945, her uncle and aunt fled, leaving her alone.She was arrested, interrogated and tortured for almost a year in prison in Kiev, then sentenced to ten years’ hard labour for spying for the Germans. At Vorkuta, she worked on building sites. Bullied by the Soviet women imprisoned for criminal offences, she was totally isolated, with no other Hungarian in the camp.
In 1949, she was transferred to the Steplag in Kazakhstan, for political prisoners only, where she benefited from the mutual help and solidarity of a mainly Ukrainian brigade. In summer 1953, after the death of Stalin, in Kiev on her way back to Hungary, she met her first husband, a young Hungarian peasant, recently released like her. She had no family of her own any more and started a new life in his village in north-eastern Hungary. After her divorce, she worked on various building sites, since the stigma of the Gulag prevented her from continuing her education. Thanks to an occupational health officer she trained to be a nurse and worked in a clinic for patients with dementia.
She married again but could not have children, brought up her husband’s orphan son and became a grandmother. “It was like a school. But a very bitter school,” she said in June 2009 of her years in the gulag. |
Klara Hartmann naît en mai 1930 à Miskolc, dans le nord de la Hongrie, de parents paysans, morts très jeunes dont elle n’a aucun souvenir.
Elle est élevée par un oncle, sous-officier de gendarmerie à Gönc. Devant l’avancée de l’armée Rouge en janvier 1945, son oncle et sa tante s’enfuient en la laissant seule.
Arrêtée, elle est interrogée et torturée pendant presque une année dans la prison de Kiev, puis condamnée pour espionnage au profit des Allemands à 10 ans de travaux forcés. A Vorkuta, elle travaille dans la construction. Harcelée par les détenues soviétiques de droit commun, elle est emmurée dans sa solitude, sans aucun autre Hongrois dans le camp.
Dès 1949, transférée au Steplag du Kazakhstan, destiné uniquement aux détenus politiques, elle connaît l’entraide et la solidarité dans une brigade majoritairement ukrainienne.
En été 1953, après la mort de Staline, c’est à Kiev, sur la route du retour vers la Hongrie qu’elle elle fait la connaissance de son premier mari, jeune paysan hongrois, libéré comme elle. Elle, qui n’a plus de famille, recommence sa vie dans son village à lui, au nord-est de la Hongrie.
Après son divorce, elle travaille sur divers chantiers de construction, le stigmate du goulag ne lui permettant pas d’entreprendre des études. C’est grâce à un médecin du travail qu’elle finira par devenir infirmière et travaillera dans une clinique pour déments.
Remariée, elle qui ne peut pas avoir d’enfants élèvera le neveu orphelin de son mari et deviendra grand-mère. «C’était comme une école. Mais une école très amère» dit-elle, en juin 2009, de ses années dans le goulag. |
HU |
CERCEC/RFI |
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Public |
HU |
Österreich-Ungarn |
Österreich-Ungarn |
Peasant |
Peasant |
1945-01-00 |
0000-00-00 |
Felling, construction |
1953-10-00 |
0000-00-00 |
Stonemason, nurse |
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Labour camp and special camp |
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View |
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2009-EGG-H-0001-NAGY |
Istvan |
Nagy |
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Pacsa |
1925-06-19 |
Pacsa |
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Istvan Nagy naît en 1925 dans une famille de forgerons. Il poursuit avec brio ses études ce qui lui ouvre la possibilité d'entamer une formation en économie à Budapest. À peine débutée, cette ascension sociale s'arrête en 1944, lorsque Istvan Nagy retourne au village. Il est enrôlé de force dans le mouvement de jeunesse paramilitaire "Levente" et part sur le front de Somogy au sud de la Hongrie. En avril 1945, lycéen, il est arrêté par l'Armée rouge précisément en raison de son incorporation au "Levente". Condamné à Graz en juin 1945 à 8 ans de camp, il passe plusieurs mois de prison en prison, d'interrogatoires en détention provisoire dont l'une dans la prison d'Odessa. Le récit d'Istvan Nagy est empli de premières impressions de l'univers carcéral - violences, absence de nourriture et d'eau, insectes, saleté. Un trajet particulièrement long s'achève au Kazakhstan, dans les camps de Karabas, Dolinka, Karaganda, Dzhezkazgan et Kingir où il travaille dans les mines et sur les chantiers. Épuisé par les travaux et les conditions de vie, il est transféré au camp de Spassk réservé aux invalides, ce qui lui sauve la vie. Un mois après la mort de Staline, il est libéré. À mi-chemin du trajet de retour, il s'installe à Nejinka au Kazakhstan, en y trouvant un travail de tractoriste et de forgeron. Son retour définitif en Hongrie date de janvier 1956. Au début des années 1960, il rédige ses mémoires sur son expérience d'emprisonnement et, à l'aide de sa femme, demande sa réhabilitation. Celle-ci lui est accordée en 1965 par le Tribunal Suprême de l'URSS. |
HU |
CERCEC/RFI |
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Public |
HU |
Österreich-Ungarn |
Österreich-Ungarn |
Blacksmith |
Blacksmith |
1945-04-02 |
0000-00-00 |
Coal mines, copper mines, horticulture, painting, construction |
1956-01-00 |
0000-00-00 |
Accountant |
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1 |
Was a member of Levente, paramilitary youth organisation existing between December 1921 and March 1945. The membership was obligatory. |
Labour camp and special camp |
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View |
163 |
2012-EGG-SK-0001-FODOR |
Štefan |
Fodor |
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1924-10-09 |
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RFI/CERCEC |
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Public |
SK |
Slovensko |
Slovensko |
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1945-01-22 |
0000-00-00 |
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1947-10-04 |
0000-00-00 |
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