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To have access to related interviews and documents, send a research project, a short CV and a letter of intention to datgulmem@ined.fr
Interviewed
Id | 144 |
Id (Identifiant) | 2012-EGG-RU-0001-GLOK |
First name of interviewed (Prénom de l’interviewé) | Iregardita |
Last Name of interviewed (Nom de l’interviewé) | Glok |
Last Name of interviewed father (Nom du père de l'interviewé) | |
First name of interviewed cyrillic script (Prénom de l’interviewé en cyrillique) | |
Last Name of interviewed cyrillic script (Nom de l’interviewé en cyrillique) | |
Last Name of interviewed father cyrillic (Nom du père de l'interviewé en cyrillique) | |
Locality | Очея |
Birthdate (date de naissance) | 1929 |
Place of birth (Lieu de naissance) | |
Biography of interviewed (Biographie de l’interviewé) | |
Biography of interviewed in French (Biographie de l’interviewé en français) | Iregardta est née en 1929, en Ukraine, dans la région de Zaporoje, occupée par les Allemands de 1941 à 1943. Issue d’une famille d’Allemands d’Ukraine, composée du père, enseignant d’allemand, de la mère, couturière, et de trois filles. Iregardta, la cadette, connaît une enfance marquée par les pérégrinations, son père étant sans cesse menacé par le régime, car son frère était un ancien Garde blanc. Son père sera finalement arrêté et fusillé, très probablement pendant la Grande terreur de 1937-1938. Le reste de la famille vit dans la peur d’une arrestation, l’occupation allemande devient de plus en plus meurtrière, mais ils sont épargnés, car de nationalité allemande. En 1943, ils choisissent de partir (ils sont réfugiés plutôt que déportés), la mère et les trois filles sont déplacées vers l’Ukraine occidentale, puis escortées en train jusqu’en Pologne allemande, elles sont installées dans le camp de transit de Lodzk. La famille se disperse : la mère et la fille aînée sont déportées en Allemagne, les deux autres filles sont envoyées dans un internat, dans un village polonais. Elles seront également déportées en Allemagne en 1944. Elles s’installent à 60 km de Dresde chez une vieille dame. Puis elles retrouvent leur mère par le biais de l’oncle paternel établi en Allemagne. Ils s’établissent en Allemagne, trouvent un logement, Iregardta va à l’école, elle connaît l’allemand et porte l’uniforme de la Hitlerjugend. Jusqu’au jour où les troupes soviétiques envahissent l’Allemagne : tous les Allemands soviétiques sont regroupés dans le camp de Francfort-Sur-l’Oder. Iregardta y travaille comme scribe. On leur promet de les renvoyer chez eux, mais en fait, on les déporte vers le Grand Nord. La famille d’Iregardta ne voulait pas quitter l’Allemagne. En 1946, commence le voyage de retour en URSS par train. Sa famille est dirigée vers un kolkhoze à 4 km de Pantyj ; il y avait là des familles biélorusses « dékoulakisées » qui étaient alors déjà amnistiées. Certaines repartent chez elles, et les nouveaux déportés s’installent dans les logements laissés vacants. Iregardta va à l’école de Pantyj tous les jours, sa mère malade ne travaille pas, sa sœur aînée travaille comme comptable et l’autre sœur fait la cueillette avec les paysannes. A la fin de sa scolarité, Iregardta tente d’entrer à l’institut pédagogique de Kargopol, elle est acceptée, mais le commandant refuse de la laisser quitter le district de résidence. Elle intègre alors le kolkhoze et travaille dans une brigade masculine au labourage des terres sur des charrettes, ainsi qu’au transport du bois. La famille survit grâce à la pêche, la cueillette, au lopin de pommes de terre et au troc. Elle estime que la vie est plus facile au kolkhoze ; les travaux de forêt étant très difficiles. En 1950, Iregardta épouse un déporté de nationalité allemande, elle déménage à Pantyj. Elle continue dans un premier temps de travailler au transport du bois, puis se met à travailler au cinéma du village, à la projection des films, à l’instar de son époux. Elle est témoin de l’amnistie des « zeks » et de l’arrivée de nouveaux déportés « rapatriés ». En 1972, la famille quitte Pantyj, car le village va être transformé en camp. Ce départ est mal vécu par la plupart des villageois qui aimaient leur vie à Pantyj, s’étaient établis et avaient monté leur exploitation. On parle d’une nouvelle « dékoulakisation ». Beaucoup refusent de s’installer à Otcheja et quittent la région. Iregardta et sa famille restent, ils s’installent à Otcheja, où elle continuera de travailler au cinéma. Sa mère malade n’entreprend pas de retourner en Ukraine. Elle enverra, des années plus tard, une requête pour s’enquérir du sort de son mari, elle apprendra qu’il avait été accusé à tort comme « ennemi du peuple ». La famille sera réhabilitée dans les années 1990. |
Home language (Langue d’usage de l’interviewé) | RU |
Publisher CERCEC/RFI | |
Copyright (copyright) | RFI/CERCEC |
Deportation (Déportation) | |
Access Right (Droits d'accès) | Public |
Mother tongue (Langue maternelle) | DE |
Citizenship at birth (citoyenneté à la naissance) | Deutschland |
Citizenship at the time of the deportation (citoyenneté au moment de la déportation) | Deutschland |
Father occupation (Profession du père) | Teacher |
Mother occupation (profession de la mère) | Dressmaker |
Date of first deportation - Start - (date de la première deportation) | 1946-00-00 |
Date of first deportation - End - (date de la première deportation) | 0000-00-00 |
Work in deportation (Travail en déportation) | Studies |
Date of first liberation - Start - (date de la première libération) | 1950-00-00 |
Date of first liberation - End - (date de la première libération) | 0000-00-00 |
Occupation after return (Premier emploi au retour) | Wood transport, then film projection |
Other interviews (Autres interviews) | |
Written memories (Mémoires) | |
Comments (Commentaires) | |
Type Of Settlement | Special settlements |