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To have access to related interviews and documents, send a research project, a short CV and a letter of intention to datgulmem@ined.fr
Interviewed
Id | 143 |
Id (Identifiant) | 2012-EGG-RU-0001-CHARYPOVA |
First name of interviewed (Prénom de l’interviewé) | Jaroslava |
Last Name of interviewed (Nom de l’interviewé) | Charypova |
Last Name of interviewed father (Nom du père de l'interviewé) | Matsjak |
First name of interviewed cyrillic script (Prénom de l’interviewé en cyrillique) | |
Last Name of interviewed cyrillic script (Nom de l’interviewé en cyrillique) | |
Last Name of interviewed father cyrillic (Nom du père de l'interviewé en cyrillique) | |
Locality | |
Birthdate (date de naissance) | 1937 |
Place of birth (Lieu de naissance) | Львів |
Biography of interviewed (Biographie de l’interviewé) | |
Biography of interviewed in French (Biographie de l’interviewé en français) | Jaroslava Charypova est née en 1937 dans l’actuelle région de Lviv, en Ukraine occidentale. Dans la maison familiale vivaient son père, comptable, sa mère, au foyer, ses grands-parents paternels, paysans et sa soeur de deux ans son aînée, Vera. Toute la famille aidait aux travaux des champs, son père avait un grand rucher. Ils endurent quasiment toute la guerre dans leur village; ils vivent dans la peur des réquisitions que ce soit de la part des soldats soviétiques ou allemands, le pouvoir passant de mains en mains. En novembre 1944, la déportation est entamée par les troupes soviétiques: la famille est dépossédée et embarquée pour la gare la plus proche, sans explication aucune. Chose rare, la déportation se fait en famille, alors que dans la majorité des cas, les pères de famille étaient arrêtés et envoyés en camp. Les grands-parents partiront dans un autre convoi. Le père, la mère et les deux filles partent vers une destination inconnue dans des wagons à bestiaux. La guerre n’étant pas encore terminée, les bombardements ralentissent le convoi. Beaucoup d’enfants meurent pendant le trajet. Celui-ci prend fin à la gare de Svetik, entre Kotlas et Ourdoma. Les nombreux passagers d’infortune sont ensuite conduits en tracteur vers le village spécial de Lupja où sont déjà établis d’anciens “dékoulakisés”. Le froid et la malnutrition font que toute la famille attrape la dysenterie. Ils ne resteront que deux mois environ dans ce village. Ils sont ensuite transférés vers le village spécial de Vandych où ils vivent dans un premier temps dans un baraquement collectif avec un lit par famille. Faim et maladie dominent le premier hiver en déportation. Les choses s’améliorent progressivement grâce à la culture de pommes de terre, à la cueillette avec l’arrivée de l’été et à l’élevage de lapins et de chèvres. Son père a d’abord travaillé en forêt, puis comme maréchal-ferrant et forgeron. Jaroslava a commencé sa vie en relégation alitée pendant un an à cause d’une grave brûlure, puis elle commence l’école à Vandych et y fera ses 7 classes. La famille vivra par la suite dans un baraquement pour 23 familles où tous les déportés vivaient en bonne harmonie. Jaroslava et sa soeur apprennent dès l’enfance à travailler. Elle ne se souvient d’aucune hostilité entre les adultes, mais les enfants locaux se prenaient parfois à les traiter de “banderovtsy”; c’est donc de la bouche des enfants qu’émerge le motif flou de leur déportation. Jaroslava finit son cursus scolaire à Slobodtchikovo, village libre, de 1953 à 1955. Elle rentrait tous les samedis chez ses parents, en parcourant près de 20 km à pied. Elle entre ensuite, non sans difficultés, à l’institut technique fluvial de Limenda (district de Kotlas). Après l’institut, Jaroslava travaille à la station électrique de Svetik, de même que son époux. En 1958, ils déménagent à Ourdoma, son mari travaille au chantier forestier et elle à la crèche, comme éducatrice. Après 15 ans de fonction, elle entre à l’administration de l’exploitation forestière où elle exercera encore 18 ans. Jaroslava est témoin des départs massifs au moment de la libération. Sa famille au sens large choisit de rester dans le Nord, où ils se sont intégrés et où ils ont fini par se sentir bien. Une tante maternelle est déportée en Allemagne, ils la perdent de vue. Une tante paternelle, Tonia, se retrouve dans l’Oural, son mari est au camp de Vorkouta. Une autre tante Maria, est déportée dans la région de Kirov, son mari est fait prisonnier de guerre, à son retour en URSS, il est déporté en Sibérie où il se remarie, croyant sa famille morte. Jaroslava n’a jamais su pourquoi sa famille avait été déportée, elle a fait des démarches pour récupérer une compensation des biens perdus, mais sans suite. |
Home language (Langue d’usage de l’interviewé) | RU |
Publisher CERCEC/RFI | |
Copyright (copyright) | RFI/CERCEC |
Deportation (Déportation) | |
Access Right (Droits d'accès) | Public |
Mother tongue (Langue maternelle) | UK |
Citizenship at birth (citoyenneté à la naissance) | Украïна |
Citizenship at the time of the deportation (citoyenneté au moment de la déportation) | Украïна |
Father occupation (Profession du père) | Accountant |
Mother occupation (profession de la mère) | Housewife |
Date of first deportation - Start - (date de la première deportation) | 1944-11-00 |
Date of first deportation - End - (date de la première deportation) | 0000-00-00 |
Work in deportation (Travail en déportation) | studies and forest works |
Date of first liberation - Start - (date de la première libération) | 1953-00-00 |
Date of first liberation - End - (date de la première libération) | 0000-00-00 |
Occupation after return (Premier emploi au retour) | Pupil |
Other interviews (Autres interviews) | |
Written memories (Mémoires) | |
Comments (Commentaires) | |
Type Of Settlement | Special settlements |